Pour Littré, une notule est une courte annotation faite à un texte ancien. Nous y sommes, à ceci près qu’ici les textes de référence ne seront pas toujours anciens et que la brièveté n’y sera pas toujours de mise.
Imaginez un texte imprimé comme on le faisait autrefois avec des marges généreuses où l’on pouvait laisser courir la plume. Sur cet espace, au fil des lecture, enracinées dans le terreau du texte premier, proliféraient des excroissances textuelles nullement reliées les unes aux autres, car une notule doit se suffire à elle-même.
Si l’on s’intéresse au texte sur lequel croissent ces étranges mauvaises herbes, il faut s’y référer directement. Les notules n’ont rien à voir avec des notes de lecture au sens ordinaire du terme. Nées du souci permanent de mettre le texte à l’épreuve en le prenant au mot, de le « problématiser », comme on aime à dire aujourd’hui, chacune d’elle tente de pousser aussi loin que possible et parfois jusqu’à l’impasse l’analyse d’une proposition, d’une combinaison de termes, ou d’un simple mot.
Ici, leur titre devrait suffire à indiquer de quoi il est question et, en principe, on devrait parvenir à les lire et à les comprendre sans même passer par les textes dont elles procèdent.
Il n’est pas exclu, enfin, qu’un éventuel lecteur du texte premier tire quelque profit de ces propos d’étape abandonnés en chemin par un flâneur obstiné.
Tu fais bien de mettre les points sur les i.