Ce blog devait être le lieu d’expression d’une recherche à la fois libre et féconde. Quelques textes y furent déposés pendant quelques mois, puis cela a cessé.

Le dommage est mineur ; il n’y a pas à s’illusionner sur cette infime contribution au débat général, sur quelques mesures maladroites lancées dans la vaste cacophonie dominante. Alors ne nous attardons pas là-dessus.

Le désir d’écrire n’est pas en cause, pendant ces années de silence, il a pris la forme de nombreux textes qui ne seront jamais publiés parce qu’ils n’ont pas à l’être.

Ecrire, d’accord. Mais quoi ? Au nom de quoi ? En vue de quoi ?

Qui pourrait expliquer pourquoi certaines personnes écrivent plutôt que de travailler sérieusement, de bricoler, de jardiner ou de courir après un ballon ? D’une expérience d’écriture singulière, avec ses hauts et ses bas, et toutes les illusions qui la nourrissent et la hantent, on ne saurait tirer la moindre conclusion générale. De tous ceux qui écrivent, qui peut se vanter de savoir pourquoi il le fait ? On écrit, ou, mieux, on prête la main  à quelques bribe de langage en mal d’expression. Quand on a écrit on se dit c’est fait. Une évidence. Rien à ajouter.

Bien naïf celui qui se croit maître du jeu ! Etant l’acteur principal on pense avoir le champ libre. Erreur ! Il faut du temps pour s’en rendre compte, mais quand c’est fait, on n’échappe pas à ce constat et on ne la ramène plus trop.

Nous sommes entraînés dans un vaste courant. Nous avons juste la capacité d’infléchir un peu notre trajectoire, de freiner un peu l’élan. C’est tout. Et plus ça va, plus on a le sentiment que l’essentiel se joue en dehors de nous, souvent malgré nous, dans un grand foutage de gueule.

Alors…

Un blog a fonctionné quelques semaines, il y a déjà longtemps, il s’est enrayé, il repart… Pour trois mois ou trois ans ? Personne ne le sait et peu importe.